L’Amour est une porte vers la Création

Et l’autre en est la clef

Aimer est une bénédiction, une grâce. Vivre et ressentir l’amour est une bénédiction qui demande un abandon total et a une certaine exigence.

La clef

L’Amour est une porte vers la Création et c’est l’autre qui en est la clef. Car c’est à travers l’amour pour l’autre que nous pouvons ouvrir cette porte. Si nous n’ouvrons pas notre cœur à l’autre, l’amour auquel nous avons accès est un amour pauvre. Nous ne pouvons pas réaliser ça seul, pas avec cette intensité. Car il demande invariablement de prendre des risques. Prendre le risque de mettre son cœur en jeu.

Le mouvement

L’Amour ne doit pas rester stérile. Il est un pouvoir créateur, il a besoin de s’exprimer et d’être libre d’exister. Au fond, nous avons plus besoin d’exprimer notre amour que d’être aimé. Et pour qu’il puisse s’épanouir, il nous faut le mettre au service de la création. L’amour doit pouvoir suivre son mouvement comme l’eau d’un fleuve suit son cours. Il nous faut lui offrir un cours pour qu’il puisse servir, irriguer le monde et y déposer ses limons fertiles.

La destination

L’autre qui est la clef bénie de cette porte, n’a pas besoin d’être la destination de cet amour. Une fois qu’il est là, l’amour peut servir d’autres mondes, d’autres espaces, d’autres projets. Une fois que l’autre a ouvert la porte, que l’amour se déploie, nous pouvons le tourner vers nous-même. Et il est tellement plus riche, d’une richesse inestimable. Il ouvre des espaces que nous n’aurions même pas imaginer.

L’exigence

Vivre l’Amour demande de s’abandonner à quelque chose de plus grand que nous et qui nous dépasse. Il nous embarque dans un voyage exigeant aux confins de nous-même, dans les profondeurs de notre propre cœur. Il nous confronte. Il réveille le « pas beau » en nous, nos blessures, nos manques. Pour celui relève le défi et se laisse emporté par les remous du fleuve, c’est la grande aventure de lui-même qui l’attend.

Car en réalité, ce n’est pas nous qui aimons. C’est le Divin qui aime à travers nous. Et en nous y abandonnant, nous laissons le Divin nous transformer.